Publié le 05/05/2012 à 21:47 par chevredesfosses
Quand les chèvres servent de tondeuses
samedi 05 mai 2012
Des chèvres des fossés entretiennent les zones peu accessibles.
Ouest-France
Remplacer les tondeuses par des chèvres ? L'idée, au poil et ancestrale, longtemps réservée aux régions plutôt montagneuses et impropres à la culture, s'est fortement étendue en France. L'éco-pastoralisme (ou éco-pâturage) a été adopté par des collectivités et des entreprises.
En Mayenne, l'aventure a démarré il y a douze ans, sous l'impulsion de Martine Le Gall. Petite-fille de « paysannes », cette alerte sexagénaire a racheté une ferme dans la forêt de la Charnie. « Comme les terres qui entouraient la fermette étaient oubliées depuis trente ans, on a pris un cheval de trait breton et des ânes normands pour ouvrir le milieu, puis des chèvres des fossés pour continuer de déboiser. »
Vente de viande, de laine...
Martine Le Gall voulait sauvegarder d'anciennes races de la ferme. « On savait qu'on ne les sauverait pas seuls. Alors, on a cherché des partenariats. » La Maison du patrimoine de Locarn (Côtes-d'Armor) est la première à prêter des terres aux chèvres. Depuis, l'entretien des tourbières se poursuit de juin à septembre. Y compris avec des boucs qui « permettent de constituer le patrimoine génétique vivant ».
Aujourd'hui, le conservatoire de la Charnie compte 500 animaux ¯ des ânes normands, des vaches, des porcs de Bayeux, une trentaine de races de poules ¯ qu'il place gracieusement. Charge aux sites partenaires (Natura 2000, collectivités, association d'accueil d'adultes handicapés, sociétés privées...) de « faire des clôtures, des abris et des visites quotidiennes ».
Cinquante chèvres des fossés, des moutons, des vaches froment du Léon (« il n'en reste que 247 dans le monde ») et une bretonne pie noire entretiennent ainsi une vingtaine d'hectares de l'ancien site militaire du 42e RT, à Laval.
Des chèvres et des boucs broutent les collines de déchets, enherbées et peu accessibles, sur le site de Séché environnement. Aux portes de Laval, cette société mayennaise ¯ troisième opérateur français dans le traitement des déchets ¯ n'a pas attendu la création du conservatoire de la Charnie pour s'intéresser à la préservation de la faune et la flore. Ses 170 ha constituent un exemple rare de partage d'une activité économique et d'un espace naturel.
Dès 1999, Jean-Luc Meulan, l'un des cinq naturalistes de l'entreprise, a introduit des boeufs highland cattle (neuf femelles) sur des parcelles protégées, laissées en jachère avant leur réhabilitation. Tous les ans, un comptage est effectué sur une vingtaine de points d'observation pour mesurer l'impact de l'activité économique « sur la biodiversité floristique et faunistique ».
Éco-paturage et activité économique peuvent faire bon ménage. Mais le recours aux animaux ne pourra se pérenniser qu'à travers une filière et des débouchés : vente de viande, de laine...
Nicolas EMERIAU.
OUEST FRANCE
Publié le 28/09/2008 à 12:00 par chevredesfosses
Le conservatoire de la Charnie prépare son nouveau site d'accueil.
Mais tout d'abord, il faut rendre accessibles les nouveaux lieux. Pour cela, nos chèvres Des Fossés sont tout indiquées.
Cette chèvre de pays, la chèvre commune de l'Ouest, une population relique sortie de l'oubli et reconnue par l’arrêté du ministre de l’agriculture paru au Journal Officiel n° 276 du 27 novembre 2004, code race 44, a de l'appétit.
Le bataillon de ces mangeuses d'orties, ronces et autres ligneux s'est mis très vite à la tâche.
Une bonne clôture grillagée tout autour des zones embroussaillées, et les voilà déjà au travail.
Publié le 21/09/2008 à 12:00 par chevredesfosses
Du Conservatoire des races locales menacées au Centre PEP de la Charnie, à Torcé Viviers , on crée des liens pour le futur...
« Pourquoi aller chercher loin ailleurs ce qui existe déjà près de chez soi ». C'est à partir de ce principe que se sont rencontrés les deux structures que sont le Centre PEP de la Charnie et le Conservatoire de la Charnie, toutes deux situées sur la commune de Torcé Viviers en Charnie.
Allier ses « savoir faire » et le « faire savoir » pour faire comprendre aux enfants que nos actions d'aujourd'hui doivent répondre aux besoins des générations actuelles sans compromettre ceux des générations futures : c'est le point de rencontre entre le Centre de la Charnie, dédié au développement durable, et le Conservatoire de la Charnie, une ferme pas comme les autres, qui n'élève que d'anciennes races d'élevage locales et menacées, aux fins de conservation du patrimoine génétique qu'elles représentent.
53 enfants de l'école de la Baconnière en séjour « classe découverte » sur le thème du développement durable au Centre de la Charnie.
Pour la première classe de découverte sur le thème du développement durable, depuis la réouverture du centre, ils sont venus en force ! Ils sont en grande section de maternelle, en cours préparatoire et en cours élémentaire première année. Sur l'initiative du maître et de la maîtresse, soutenus par les parents qui sont venus prêter main forte à l'assistante d'éducation et à l'auxiliaire de vie scolaire, ces trois jours d'école buissonnière marqueront à jamais les esprits de ces cinquante trois enfants.
Pour certains d'entre eux, c'était la première longue séparation de leurs parents. Une expérience qui a semblé vite acceptée : le programme était riche. Très impliqués dans les nombreuses découvertes, ils ont tous été les acteurs de cette période de sensibilisation à ce que les grands appellent la biodiversité, qu'elle soit animale ou végétale.
Sous la conduite de Oliver Duval, animateur de Mayenne Nature Environnement ou de Marie Girard, ils sauront tous comment regarder écouter et sentir autrement la forêt ou les plantes aux vertus médicinales. La visite de la ferme des abeilles a aussi fait partie de cette aventure extraordinaire.
Le bonheur est dans le pré
Une paire de bottes, un vêtement chaud, et du bonheur plein les yeux, nos « têtes blondes » ont bravé les effets de la météo, pas toujours très coopératrice, pour aller rencontrer les animaux dans les prés. Une pluie de naissances venait de se produire à la ferme conservatoire : 26 jolis cabris de la race Des Fossés – la chèvre commune de l'Ouest, trop maigre pour l'agriculture moderne- venaient de naitre quelques jours avant la visite. Des scènes très émouvantes ont été vécues entre les enfants et les chevreaux. On en a même profité pour devenir le parrain ou la marraine de ces jolis biquets et biquettes : ils s'appelleront Delly, Dorémi, Domino, Doré,... Ce sont les élèves de La Baconière qui l'ont décidé.
Prendre un poussin d'un jour dans sa petite main, un caneton de deux jours, traire Ultra, la belle chèvre Des Fossés, caresser Etincelle, la jument de trait, une postière bretonne, découvrir les facéties des petites anesses normandes et pie d'irlande, Triskelle, Pivoine et Passion,... on en a même oublié le temps, en jouant les prolongations pour le plus grand bonheur de tous.
Beaucoup d'étonnement également pour le groupe du matin, qui a eu la visite surprise de Marge et Rosalie, vedettes de l'émission « 30 millions d'amis », les deux cochons nains porte-parole de l'association GroinGroin. Tous ceux qui ont caressé les cochons ont pu remarquer que « le cochon, ça ne pue même pas » ! Cela aussi c'est une découverte..........et la chèvre ? « ça sent le camembert de chèvre » !
Les PEP : une histoire de complémentarité et d'innovations ...
L’œuvre des pupilles est créée en 1915 par des universitaires entourés d’enseignants et amis de l’école publique pour aider matériellement et moralement les orphelins et victimes de guerre, puis les enfants de mutilés et réformés, fréquentant ou ayant fréquenté l’école publique : c’est l’époque du fameux « sous des pupilles ». Cette œuvre se définit dès son origine comme œuvre de secours et d’assistance mais aussi d’éducation : éducation à la solidarité, éducation par la solidarité. Les PEP agissent aujourd’hui pour le droit et l’accès de tous (enfants, adolescents et adultes) à l’éducation, à la culture, à la santé, aux loisirs, au travail et à la vie sociale.
Le nouveau centre de la Charnie, qui vient de réouvrir après reconstruction est dédié à l'environnement et aux énergies renouvelables près de la forêt de Charnie. Il a une capacité d'accueil de 68 lits.
Sensibiliser les enfants au patrimoine, la biodiversité, le développement durable
L'objectif de cette classe découverte était de sensibiliser les enfants de la maternelle au cours élementaire, à leur patrimoine élargi, d'éveiller leur curiosité, de donner un sens à leur environnement. Découvrir, ici un métier, là un patrimoine, les classes de découvertes offrent la possibilité aux enseignants d’enseigner différemment et aux enfants d’appréhender l’école autrement. Un tel séjour a souvent des répercussions sur le reste de l’année scolaire et renforce la complicité entre l’enseignant et sa classe. Pour l'école de la Baconnière, c'est très clair, on va s'en servir en classe tout au long de l'année.
La croissance économique a apporté beaucoup de richesses et de confort, mais souvent sans le moindre souci de gestion de l'environnement ni d'équité sociale. On vit au jour le jour sans se préoccuper de ce qui va suivre, ni de ceux qui vont suivre...... A Torcé Viviers en Charnie, les germes du changement sont là : relations équitables, implication associative, tourisme éducatif durable. Il ne restait qu'à agir pour valoriser les initiatives qui existent déjà. Le Centre PEP de la Charnie et la ferme Conservatoire de la Charnie l'ont fait.
Une invitation à repenser notre vie quotidienne
La réflexion nous invite donc à repenser les aspects de la vie quotidienne avec un nouveau souci : chercher toujours le compromis entre l'intérêt économique, environnemental et social. Naturellement, il est infiniment plus simple de raisonner selon l'approche traditionnelle, mais avec un peu d'exercice on acquiert facilement le réflexe de se poser les bonnes questions et d'identifier progressivement les éléments de réponse les plus pertinents, pour entrer dans la logique du développement durable et de la biodiversité. D'ailleurs, demandez aux 53 enfants de la Baconnière, ils vous le diront.... avec leurs mots à eux !
Publié le 21/09/2008 à 12:00 par chevredesfosses
Le deuxième concours national de la chèvre des Fossés, chèvre commune de l'Ouest de la France, s'est tenu dimanche 1er juin à l'écomusée de la Bintinais à Rennes.
L'association de Sauvegarde et promotion de la chèvre des fosés (ASP) avait choixi cette année de rassembler les animaux nés en 2007.
Prendre la mesure
Ce rassemblement permet à l'association de connaître et comparer les animaux des différents éleveurs, d'une même classe d'age. Tout est pris en compte : le poids, la hauteur au garot, la longueur du corps, le perimètre du paturon, la dentition, la ligne dorsale, les applombs, mais aussi l'originalité génétique, la nature et la longueur du poil. Il y a encore beaucoup à faire pour mieux connaitre la grande diversité de cette chèvre commune de l'Ouest. elle a peuplé nos campagnes jusqu'au début du 20ème siècle, en Normandie, Maine et Bretagne. De l'embouchure de la Seine à l'embouchure de la Loire, les phénotypes différaient quelque peu, mais sa rusticité était partout égale. Peu à peu évincée par l'introduction de sang alpin, pour obtenir une meilleure productivité en lait et viande, elle a frôlé l'extinction.
Une association encore jeune
L'ASP Chèvre Des Fossés regroupe aujourd'hui des éleveurs passionnés engagés dans une démarche de préservation et sauvegarde de cette race. Encore faiblement représentée dans le secteur de l'économie, elle commence néanmoins à se refaire une petite place dans la production de fromage, commercialisé en circuit court. La filière viande reste encore anecdotique, principalement orientée vers des consommations familiales.
Des récompenses
Ce rassemblement a mis à l'honneur un bouc et une chèvre Des Fossés nés en 2007 :
Corentin de la Rue, de l'élevage de Bruno Paysant dans la Manche a obtenu les faveurs du jury pour la catégorie Mâles, devant Crumble de la Closerie du bouquet en Mayenne, de l'élevage Le Gall à Torcé-Viviers en Charnie.
Clair de lune de la Closerie du bouquet, de la Mayenne, a quant à elle séduit le jury dans la catégorie femelles, devant Cerise de la Bintinais, de l'écomusée du pays de Rennes.
Pour le développement de la race
A l'issue du concours, Corentin, le beau gagnant est venu rejoindre les effectifs de l'élevage de Martine Le Gall à Torcé Viviers en Charnie, en Mayenne, où il retrouvera Clair de Lune.
Parions que ces deux vainqueurs vivront heureux et auront beaucoup de beaux chevreaux et chevrettes en Mayenne !
Contact en Mayenne : Conservatoire de la Charnie 02 43 91 12 67,
Publié le 21/09/2008 à 12:00 par chevredesfosses
La chèvre Des Fossés a fait le voyage dans la Drôme pour participer aux dernières fêtes Caprines organisées à Chabrillan en avril 2008.
Les Caprines 13 avril 2008
La chèvre des fossés aux dernières fêtes Caprines
Les fetes Caprines se sont terminées par une forte symbolique : la chèvre détruite par le feu, pour qu'elle renaisse de ses cendres.
La chèvre des fossés a bien failli disparaître, elle aussi. C'est la chèvre commune de l'Ouest. Elle a fait partie de la vie des familles dans l'Ouest de la France jusqu'au 19ème siècle. De format moyen, aux poils longs, très rustique et adaptée aux milieux humides, elle doit son nom à l'usage principal qui en était fait : attachée à une chaine, elle débroussaillait les talus et fossés.
Dans les années 80, quelques passionnés s'interessent à son sort : son sauvetage est lancé. Ses effectifs sont aujourd'hui de pres de 700 animaux, répartis dans une dizaine d'élevages de taille moyenne ou des troupeaux conservatoires, et chez des particuliers engagés dans la démarche de sauvegarde de la race.
Le Conservatoire de la Charnie, et l'association FERME, Féderation pour la promotion de l'Elevage des Races domestiques Menacées, représentés par Martine Le Gall, par ailleurs vice présidente de l'association de Sauvegarde et de Promotion de la chèvre des fossés, ont choisi de venir présenter pour la première fois la chèvre des Fossés à ces dernières fêtes Caprines.
Succès total pour cette participation : cette bête à cornes en a séduit plus d'un chez les petits comme chez les grands. Belle de la Closerie du bouquet, 2 ans, et ses deux petits Délice et Douceur, agés de 3 semaines, ainsi que Clair, une jolie chevrette de 10 mois, ont séduit les visiteurs des Caprines. Elles ont même trouvé un animateur de stand hors pair, en la personne du petit Paul, de Chabrillan. En une journée, il est devenu incollable sur la chèvre des fossés et les actions de FERME et du Conservatoire de la Charnie.
Qui sait ?...... les Caprines renaitront peut être de leurs cendres, en Val de Drôme ou ailleurs...
Les Caprines 13 avril 2008
La chèvre des fossés aux dernières fêtes Caprines en Val de Drôme
La chèvre accompagne l’humanité depuis des millénaires et ce sur de nombreux territoires. Les Caprines associent l’agriculture, la culture et les territoires au travers de différentes actions, dont les fêtes Caprines.
Les Caprines - association pour la mise en valeur et le développement des cultures caprines d’ici et d’ailleurs, ont organisé pour la 13ème et dernière fois, cette fête agri-culturelle à Chabrillan, dans la Drôme. Les fetes Caprines se sont terminées par une forte symbolique : la chèvre détruite par le feu, pour qu'elle renaisse de ses cendres.....
La chèvre des fossés a bien failli disparaître, elle aussi. C'est la chèvre commune de l'Ouest. Elle a fait partie de la vie des familles dans l'Ouest de la France jusqu'au 19ème siècle. De format moyen, aux poils longs, très rustique et adaptée aux milieux humides, elle doit son nom à l'usage principal qui en était fait : attachée à une chaine, elle débroussaillait les talus et fossés.
Le Conservatoire de la Charnie, et l'association FERME, Féderation pour la promotion de l'Elevage des Races domestiques Menacées, représentés par Martine Le Gall, par ailleurs vice présidente de l'asscociation de Sauvegarde et de Promotion de la chèvre des fossés, ont accepté l'invitation des Caprines à venir présenter la chèvre commune de l'Ouest à ces dernières fêtes Caprines.
Succès total pour cette participation : cette bête à cornes en a séduit plus d'un chez les petits comme chez les grands. « Enfin une vraie chèvre, avec des cornes... »
Maintenant on le sait ...... les Caprines renaitront bien de leurs cendres....
Conservatoire de la Charnie 0243911267
Publié le 19/09/2008 à 12:00 par chevredesfosses
L'émission " les animaux de la 8" nous offre un reportage de 30 minutes au Conservatoire de la Charnie : les chèvres Des Fossés et leurs semblables d'ailleurs (chevre Girgentana, anglo nubienne, angora, ...)
Publié le 19/09/2008 à 12:00 par chevredesfosses
La rubrique Faune de Télématin, présentée par Natacha Harry a consacré un reportage sur les acrtivités du Conservatoire de la Charnie en Mayenne, et quelques uns de ses plus beaux specimens.
http://telematin.france2.fr/index-fr.php?page=vod&dateVOD=20080912[url] [/url]http://telematin.france2.fr/index-fr.php?page=vod&dateVOD=20080912[url] [/url]